Madame la députée, je rappelle que le programme de construction, totalement financé et en cours d’exécution, se traduit par la création de 6 500 places nettes sur le premier triennal. S’agissant du prochain triennal, des autorisations d’engagement d’un milliard d’euros nous permettront de construire à peu près 3 200 places nettes : tel est l’engagement du Gouvernement.
En plus de ces constructions, de la rénovation du parc pénitentiaire et de la réhabilitation de certains établissements, nous réfléchissons à la façon de construire, à l’architecture pénitentiaire. J’ai mis en place, il y a déjà dix-huit mois, un conseil national de l’exécution des peines qui, entre autres travaux et missions de réflexion, travaille avec l’administration sur l’architecture pénitentiaire. Comment penser les établissements, de façon à ce que les conditions de travail et d’incarcération soient plus propices à l’exécution efficace de la peine et à la préparation à la réinsertion ? Où localiser les établissements pénitentiaires ? Ces dernières années, on a eu tendance à les placer au milieu de nulle part, ce qui entraîne une rupture dans les relations familiales et sociales. Il faut faire revenir les établissements au sein de la cité, en concertation, évidemment, avec les élus. Il faut éviter cette rupture qui contribue à la récidive et met en danger la société.
Nous travaillons aussi sur l’organisation interne des établissements, la lumière, la distribution des espaces, le positionnement des cours de promenade et de nombreux autres éléments. La prison doit rester une institution républicaine, placée, en premier lieu, sous le contrôle des parlementaires, ainsi que du contrôleur général, des associations, des magistrats ainsi que des autorisations qui sont autorisées à venir la contrôler.
Ce travail commence à donner des résultats, puisque nous avons les idées de plus en plus claires sur la façon dont il faut construire les prisons.