Intervention de Yves Jégo

Séance en hémicycle du 26 mars 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Lutte contre les chenilles processionnaires dans le sud de la seine-et-marne

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

Madame la secrétaire d’État, ma question s’adresse à M. le ministre de l’agriculture. Elle porte sur un événement qui pourrait prêter à sourire mais qui devient une forme de fléau sanitaire dans le sud du département de Seine-et-Marne : je veux parler de la prolifération des chenilles dites processionnaires. Il y a plusieurs années, nous avons déjà eu des pics d’invasion de ces chenilles, et les services de l’État avaient organisé des tables rondes au cours desquelles les sachants, les scientifiques, expliquaient qu’il suffisait de laisser passer un cycle de deux ou trois ans pour que les choses se calment. Or quatre ans après, d’année en année, le phénomène est de plus en plus violent, difficile à supporter pour les habitants, créant une psychose, des difficultés médicales tout à fait certaines et des problèmes pour les animaux. Certains propriétaires en viennent à détruire des arbres, en particulier des chênes, devant la prolifération des chenilles processionnaires.

Le préfet de Seine-et-Marne a organisé il y a quelque mois, à la demande de plusieurs élus dont moi-même, une table ronde. Malheureusement, la dimension du problème n’est pas prise en compte. Les différentes administrations se renvoient la balle – je pense à l’agence régionale de santé –, invoquant la responsabilité des communes ou du ministre de l’agriculture – en réponse à une lettre que j’ai adressée il y a quelques mois au Premier ministre, celui-ci m’a indiqué que c’était du ressort de son ministère… Face à une administration qui ne pilote pas, le problème sur le terrain devient tout à fait dramatique. On peut aujourd’hui prévoir un fléau sanitaire si rien n’est fait.

Ne serait-il pas possible d’organiser un pilotage global, de trouver de vraies solutions plutôt que de toujours renvoyer la balle aux autres en évoquant divers arguments que tout le monde connaît par coeur depuis des années, tels que la prévention, sans que le phénomène n’en soit pour autant jugulé ? Faudra-t-il attendre l’impact médiatique d’un désastre sanitaire pour qu’on se réveille ? J’en suis amené à poser cette question parce que la situation n’est plus tolérable : nous sommes proches d’un péril susceptible de prendre des proportions que ni vous ni moi n’imaginons.

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