Madame la secrétaire d’État chargée de la politique de la ville, la question du chômage des jeunes nous préoccupe tous particulièrement et nous avons, en ce début d’année, la satisfaction de constater sa diminution. Mais je voudrais aborder un sujet qui a une importance du point de vue de l’emploi mais aussi au regard de la réalité des quartiers populaires : le chômage des jeunes diplômés.
On sait que la proportion des diplômés de l’enseignement supérieur est plus de deux fois inférieure dans ces quartiers par rapport à l’ensemble du pays, mais la proportion de ceux ayant un emploi est, elle aussi, inférieure : 11 % d’entre eux sont au chômage contre à peine plus de 5 % en moyenne. L’effort demandé pour réussir dans l’enseignement supérieur quand on vit dans des conditions difficiles, dans un logement exigu ou précaire, est plus important que celui à produire quand l’on habite dans des conditions plus favorables. Si en plus cet effort débouche sur une difficulté toujours plus grande à trouver un emploi, l’exemple n’est pas au rendez-vous pour l’ensemble des jeunes des quartiers.
Je voudrais donc vous interroger, au lendemain des annonces du Premier ministre pour nos quartiers populaires, sur les mesures particulières que le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour réduire les difficultés de ces diplômés de l’enseignement supérieur.