Intervention de Marie-Line Reynaud

Séance en hémicycle du 26 mars 2015 à 9h30
Questions orales sans débat — Desserte de la gare d'angoulême par les tgv à partir de 2017

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Line Reynaud :

Monsieur le secrétaire d’État, ma question porte sur la desserte de la gare d’Angoulême par les trains à grande vitesse à partir de 2017. Comme vous le savez, la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique est actuellement en construction entre Tours et Bordeaux par le groupe COSEA. Ces travaux sont largement financés, à hauteur de 45 millions d’euros, par les collectivités territoriales, notamment le conseil général de la Charente et les groupements de communes d’Angoulême et Cognac.

En échange de ce financement, des engagements avaient été pris dans une convention signée en 2011 par l’État, Réseau ferré de France, et les collectivités territoriales traversées par la ligne Tours-Bordeaux. Cette convention prévoit vingt-deux arrêts quotidiens en gare d’Angoulême, onze dans chaque sens de circulation – la gare d’Angoulême n’étant plus sur la nouvelle ligne à grande vitesse. Or la SNCF, dont l’État est propriétaire à 100 %, envisage de ne pas respecter ses engagements, et de diminuer de 30 % le nombre d’arrêts en gare d’Angoulême, pour le ramener à quatorze, alors que l’augmentation du nombre de voyageurs consécutif à l’ouverture de cette ligne nouvelle en 2017 est estimée à 40 % dans cette même gare.

Une perte d’un tiers des arrêts de TGV en gare d’Angoulême est totalement inacceptable. La fronde des élus de toute la grande région Aquitaine prend d’ailleurs de l’ampleur. Le 6 février dernier, une grande manifestation composée d’élus de toutes sensibilités politiques et de nombreux Charentais et Charentaises s’est déroulée devant la gare d’Angoulême : cette mobilisation va se poursuivre. De plus, puisque la SNCF ne respecte pas son engagement écrit, les collectivités locales charentaises et girondines ont décidé de faire de même en suspendant leur participation financière au projet. Mon collègue Alain Rousset, président de la région Aquitaine, a récemment demandé à l’État, avec qui le financement de la LGV a été signé, de revenir dans la discussion. L’ancien ministre Jean Auroux a été mandaté par le Gouvernement et la SNCF pour faire le lien avec les collectivités locales ; il doit rendre son rapport fin juin.

Monsieur le secrétaire d’État, je vous demande de bien vouloir me confirmer dès maintenant que vous ferez tout pour que la SNCF respecte ses engagements, et pour que la fréquence des dessertes des TGV en gare d’Angoulême soit bien égale à vingt-deux arrêts par jour à compter de 2017.

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