Votre réponse, monsieur le secrétaire d’État, montre que le Gouvernement ne prend absolument pas en compte la sécurité des personnels. Lorsque j’exerçais mon ancien métier, plusieurs drames se sont produits lors du transfert aux urgences de prisonniers accompagnés des forces de l’ordre. Avoir reçu une formation, c’est bien, mais bénéficier d’un permis de port d’arme et être protégé par un gilet pare-balles, c’est encore mieux quand on sait que les gardiens de prison risquent leur vie en permanence.
En effet, des agressions se produisent chaque jour dans les prisons de France. Dans les centrales, le règlement pénitentiaire n’est pas appliqué. Mme la garde des sceaux a demandé que soient sciés les bâtons des gardiens, de peur qu’ils les utilisent. Les interventions se déroulent dans des conditions de plus en plus dangereuses car les détenus sont de plus en plus armés. Même en centrale, ils fabriquent des armes blanches avec le moindre objet, armes qui ne passent pas à travers les portiques de détection de métaux. Les centrales de France connaissent une situation pré-insurrectionnelle, monsieur le secrétaire d’État, et je pense que les gardiens de prison ne se satisferont pas de votre réponse.