Ainsi que vous l'avez relevé, monsieur Duseux, la baisse du cours du pétrole aura un effet important sur notre agriculture. La diminution de la facture énergétique, qui s'élève actuellement à 2 milliards d'euros, est probablement une bonne nouvelle à court terme pour les agriculteurs et pour les consommateurs. Cependant, elle risque de remettre en cause, dans une certaine mesure, l'adaptation de notre agriculture à des méthodes de production plus durables, c'est-à-dire le passage à l'agroécologie que prône aujourd'hui notre majorité, avec la culture de légumineuses, la réduction de l'utilisation d'engrais et de pesticides, la relocalisation de la production au plus près des consommateurs. L'agriculture est responsable de 20 % des émissions de gaz à effet de serre. Son adaptation au processus de transition énergétique est donc une question fondamentale. De quels leviers disposons-nous aujourd'hui pour inciter les agriculteurs à adapter nos méthodes de production ?