Nous constatons qu'il existe un lien très fort entre le prix de l'énergie et celui des matières premières agricoles. Pouvez-vous préciser la nature de ce lien ? Quels sont les mécanismes à l'oeuvre ? La baisse du prix de l'énergie est une bonne nouvelle pour les agriculteurs, mais elle ne fait que leur permettre de s'adapter à une situation où les cours des produits agricoles, notamment celui des céréales, sont eux-mêmes très déprimés.
Le niveau de la taxe carbone est dix fois plus élevé en Suède qu'en France, mais il faut replacer cette donnée dans le contexte global de la fiscalité de chacun des deux pays, ainsi que vous l'avez vous-même laissé entendre, monsieur Criqui. Quoi qu'il en soit, la taxe carbone semble être la seule façon pour les responsables politiques de reprendre la main sur les orientations en matière de transition énergétique et, plus globalement, sur l'ensemble des orientations politiques, économiques et sociales, dont la détermination, hélas, nous échappe très largement aujourd'hui.