Tout le monde se réjouit, à tous le moins pour le court terme, de l'alignement des planètes, c'est-à-dire de la baisse concomitante de l'euro, des taux d'intérêt et du prix du pétrole. Cependant, les acteurs économiques craignent l'instabilité, laquelle est accrue par la chute des cours du pétrole. Comment voulez-vous que les chefs d'entreprise investissent alors qu'ils ne savent pas à quoi s'en tenir ! Or la France souffre avant tout d'un déficit d'investissement.
Quel est le seuil de rentabilité de la production de pétrole ? À 55 ou 60 dollars le baril, un certain nombre de pays, notamment la Russie, éprouvent de graves difficultés financières. Ne craignez-vous pas que ce climat particulier soit, au contraire, un élément de vulnérabilité ? D'autre part, une éventuelle hausse du prix du baril n'aurait-elle pas des effets encore plus marqués, dès lors que nous payons notre pétrole en dollars ?