Nous défendrons également la mise à disposition de vaccins de base sans aluminium et l’autorisation, ou l’extension de l’autorisation, du cannabis thérapeutique. La lutte contre la douleur, qui mérite d’être renforcée, sera l’objet d’amendements déposés par ma collègue Véronique Massonneau. Nous veillerons aussi à ce que les personnes en situation de handicap ne soient pas victimes d’un manque de places d’accueil.
Enfin, nos amendements répondront à une troisième préoccupation : désintoxiquer la politique de santé des lobbies industriels. La santé publique, fruit d’une collaboration entre de nombreux acteurs, représente un secteur économique qui doit gagner en transparence et en respect des principes démocratiques.
Nous proposerons donc l’extension de l’action de groupe à la santé-environnement, une meilleure représentation des usagers dans les organismes de fixation de prix du médicament, une gestion du risque environnemental des médicaments, et relaierons des recommandations du groupe de travail parlementaire sur l’ingérence de l’industrie du tabac, qui pourraient utilement compléter vos propositions, madame la ministre.
Ce projet de loi doit marcher sur deux jambes, l’une curative, l’autre préventive. Mais une véritable prévention ne peut ignorer la santé environnementale. C’est à un changement de paradigme qu’appellent les écologistes. N’oublions pas que la santé des populations est l’indicateur de qualité de notre environnement et que toute dégradation de notre environnement a un impact sur notre santé. C’est à cette condition que nous retrouverons les marges économiques qui assureront la pérennité de notre système de santé et une société du bien-être. Nous nous tiendrons prêts, tout au long de ces débats, à enrichir ce texte de façon constructive et pragmatique.