Monsieur le Premier ministre, l’heure est trop grave pour que les anathèmes remplacent le débat et que le refus de tout dialogue soit l’unique réponse. Il ne faut ni ignorer le message, ni s’exonérer de l’effort de réflexion et d’ouverture nécessaire pour répondre à la souffrance sociale, à la peur du déclassement, à la perte de substance industrielle, à la montée des frustrations et de la haine.
La situation est telle qu’il ne sert à rien de répéter en boucle qu’il n’y a pas d’autre politique possible, qu’il faudrait s’accommoder des recettes du MEDEF, de la finance ou de Bruxelles. Il faut rassembler les femmes et les hommes de bonne volonté qui n’acceptent pas la dictature des marchés et attendent d’un gouvernement de gauche qu’il porte une grande ambition sociale.