N’entendez-vous pas les médecins ? N’entendez-vous pas les buralistes et les viticulteurs ? Madame la ministre, n’entendez-vous pas que votre texte, loin d’améliorer notre système de santé, le fragilise ? Que loin de garantir l’accès aux soins de nos concitoyens, il le restreint ? Que loin de préserver les conditions de travail des professionnels de santé, il les dégrade ?
La façon dont vous avez mené l’examen de ce projet, en commission notamment, n’a pas été à la hauteur de votre mission. En réécrivant les articles les plus importants de votre texte en catimini, par des amendements de dernière minute, vous êtes passée en force et vous avez méprisé le législateur ! Sur la généralisation du tiers payant, vous auriez pu – vous auriez dû ! – écouter les solutions proposées par les médecins pour rédiger la nouvelle version de votre texte. Si la première était floue, la seconde sera pire, car totalement contraignante.
Que dire de l’ajout de dernière minute, toujours par voie d’amendement, du plan de lutte antitabac ! Ne trouvez-vous pas qu’il y a suffisamment de chômeurs, pour ne pas y ajouter des centaines d’employés de bureaux de tabac ? Vous proposez un paquet neutre, dont l’efficacité n’est pas prouvée, au lieu de vous lancer dans la lutte contre les marchés illégaux, et en faveur de l’harmonisation européenne des prix.