Intervention de Jean-Louis Bricout

Séance en hémicycle du 1er avril 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Soutien aux bourgs centres

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bricout :

Monsieur le Premier ministre, je souhaite aujourd’hui me faire l’interprète d’un très grand nombre de maires de petites villes dites « bourgs centres », situées dans les territoires fragilisés par la crise économique et par la baisse des dotations.

S’il est indispensable – je le comprends – que ces collectivités locales participent à l’effort national, leur situation est néanmoins disparate et l’effort qui leur est demandé varie d’un territoire à l’autre. Dans ces territoires difficiles, l’effort de gestion a déjà été fait – je peux en témoigner – et il paraît désormais impossible de baisser le niveau de services pour des populations qui en ont tant besoin !

Il paraît également légitime de permettre l’accès aux services publics pour la ruralité la plus éloignée. Nous assumons donc notre rôle de centralité, mais il nous est de plus en plus difficile de faire plus avec moins. L’effet de ciseaux sur les budgets de fonctionnement est plus que préoccupant sur les niveaux d’investissements que peuvent encore consentir les budgets de ces petites villes. D’un point de vue économique, les chiffres sont inquiétants, puisque 70 % des petites villes devraient connaître une baisse de 10 à 40 % de leurs investissements.

Là où la richesse privée n’est pas au rendez-vous, la commande publique doit trouver toute sa place, notamment au service du secteur des bâtiments et des travaux publics. Certes, le Gouvernement soutient l’investissement à travers l’augmentation de la dotation d’équipement des territoires ruraux – DETR – ou les appels à projets pour les bourgs centres. Mais il devient urgent d’agir pour un meilleur partage des richesses entre les territoires. La péréquation doit être un véritable outil. Nos concitoyens le crient : nos campagnes ne mendient pas, elles souhaitent simplement que la solidarité puisse s’exprimer dans ce qu’elle a de plus juste.

Monsieur le Premier ministre, je sais que le Gouvernement entend ce cri. Que répond-il ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion