Intervention de Nicolas Dhuicq

Séance en hémicycle du 1er avril 2015 à 15h00
Modernisation du système de santé — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

J’entends beaucoup parler d’interaction précoce, mais je suis étonné de ne jamais entendre le terme de pédiatrie, quand on sait la difficulté de la pédiatrie française, dont sont pourtant issus quelques grands noms de la discipline ; je suis également étonné de ne pas entendre parler des secteurs de psychiatrie infanto-juvénile. Je voudrais appeler votre attention, madame la ministre, sur la situation très difficile de la pédopsychiatrie en France.

Je veux aussi appeler votre attention, chers collègues, sur deux points. Le premier a déjà été évoqué : lorsqu’on travaille avec des préadolescents et des adolescents, on sait combien il est important que les deux parents, père et mère – j’insiste sur les termes de « père » et « mère » (Exclamations sur plusieurs bancs du groupe SRC) – collaborent avec le thérapeute, avec le praticien. La deuxième chose, c’est que, encore une fois, la logique qui sous-tend les propos que je viens d’entendre consiste à renverser les choses, à détruire la généalogie et à mettre les enfants en position de toute-puissance. Or c’est déjà leur tendance naturelle, et ils ont besoin d’un cadre parental, ils ont besoin de limites. En pédopsychiatrie, on travaille en particulier avec la mère, qu’on est là pour soutenir. J’ai donc toujours peur de cette vision assez collectiviste, parce que c’est ce dont il s’agit, nous y reviendrons, et nous parlerons de votre maître, madame la ministre : le Premier ministre britannique Harold Wilson, travailliste, qui a détruit, dans les années soixante, la médecine britannique, en la socialisant et la sectorisant, c’est-à-dire en détruisant la liberté d’installation et la liberté de choix du médecin.

Vous pouvez rigoler, mon cher confrère !

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