S’il est important de réfléchir à l’éducation sanitaire des enfants, et à un certain nombre de mesures qui relèvent de la médecine scolaire, il convient d’abord de dénoncer une situation extrêmement grave : l’insuffisance criante de moyens – en personnels, tant médecins qu’infirmiers – des services scolaires. Il n’y a rien dans ce texte, malheureusement, qui puisse faire évoluer cette situation.
Pourtant, qu’il s’agisse de l’hygiène en général, et de l’hygiène bucco-dentaire en particulier, qu’il s’agisse de la diététique, de l’hydratation, ou de bien d’autres choses encore, beaucoup de points doivent être développés. Plus spécifiquement, dans le domaine sanitaire, et même médical à proprement parler, ce sont les dépistages qui sont défaillants. Il s’agit notamment des tests psychologiques – notre collègue Nicolas Dhuicq a dénoncé il y a quelques instants des insuffisances très graves dans ce domaine et dans celui du dépistage des déficits sensoriels, qu’il s’agisse des troubles auditifs ou de l’amblyopie. J’insiste sur ce dernier point : il y a là une défaillance très grave que vous seriez bien inspirée de corriger. Je serais heureux que vous me répondiez sur ce point, car si l’amblyopie n’est pas dépistée à une certaine période de la vie, vers l’entrée à l’école maternelle, alors l’acuité visuelle est diminuée pour toute la vie.
Enfin, cet article laisse penser qu’il y aurait un transfert : ce poste budgétaire, qui était jusque-là chichement assuré par l’État, serait dorénavant assumé par les collectivités territoriales. J’appelle votre attention sur ce point, madame la ministre, car je souhaite obtenir une réponse ! Nous dénonçons ce transfert – dont notre collègue Martine Pinville s’est félicitée – car financer la santé infantile ne relève pas du rôle des collectivités territoriales.