La loi agricole vous confie le soin de délivrer, à partir de juillet prochain, les autorisations de mise sur le marché des produits phytosanitaires, en parallèle de vos activités traditionnelles d'évaluation. Je m'inquiète de l'impact sanitaire et environnemental de ces produits, sans oublier néanmoins la dimension économique. De bonnes pratiques ont déjà été imposées à la profession agricole, comme c'était nécessaire. La tentative d'interdire l'épandage à moins de deux cents mètres des écoles et des habitations était toutefois, l'an dernier, tout à fait excessive, menaçant de frapper non moins de treize millions d'hectares ! L'ANSES a un rôle à jouer pour aider chacun à trouver une position équilibrée, loin de tout dogmatisme.
Sur ces sujets comme sur tant d'autres, comment l'ANSES garantit-elle l'indépendance de son expertise ? Il semble que vos demandes de recrutement n'aient pas été satisfaites : le manque de moyens ne risque-t-il pas de peser à terme sur la crédibilité de l'agence ? Je serais heureux que vous nous apportiez également votre éclairage sur la question des parcs éoliens dans les territoires ruraux, et de la gêne qu'ils paraissent occasionner sur la santé de certains riverains, par l'émission d'infrasons et de sons à basse fréquence.