Monsieur le ministre des affaires étrangères, comme cela a été rappelé, 147 personnes, dont 142 étudiants, en majorité chrétiens, ont été massacrés jeudi dernier à Garissa, au Kenya, dans une université. Nous exprimons ici notre émotion et nous condamnons ces attaques ciblées.
Hier, le pape François a livré un message à la communauté internationale, déclarant que les chrétiens sont nos martyrs d’aujourd’hui, plus nombreux qu’au premier siècle de la chrétienté. Devant cette furie djihadiste, devant la brutalité insensée du massacre au Kenya, le silence complice de la communauté internationale doit cesser.
Monsieur le ministre, le monde, l’Europe, la France ne peuvent rester inertes face aux persécutions subies par les minorités chrétiennes du Proche et du Moyen-Orient. Ce nouveau génocide se déroule malheureusement dans l’indifférence totale de la communauté internationale. La France a pris des initiatives, mais elle ne peut être engagée seule sur tous les fronts, dans la lutte contre la barbarie.
Depuis la fin du mois de juillet, le Gouvernement n’a accordé que 1 500 visas d’asile à des chrétiens d’Orient, alors qu’il avait été annoncé la volonté de favoriser l’arrivée de ces minorités persécutées. Aujourd’hui, monsieur le ministre, envisagez-vous d’intensifier l’accueil de ces populations martyrisées ? La France doit agir pour que cessent ces drames et ces abominations, avec leur cortège de victimes. L’on ne peut plus se contenter de déclarations et de lamentations sur le sort de ces minorités chrétiennes.
La France doit appeler l’Union européenne à prendre des initiatives fortes avant qu’il ne soit trop tard. Aussi, monsieur le ministre, merci de nous indiquer les actions que vous comptez entreprendre pour répondre à cette situation absolument dramatique et intolérable.