Intervention de Nicolas Dhuicq

Séance en hémicycle du 7 avril 2015 à 15h00
Modernisation du système de santé — Article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Madame la ministre, comment se fait-il que le Gouvernement ne modifie pas la loi pour que les équipes cynophiles de l’administration pénitentiaire puissent contrôler les familles à l’entrée ? Comment se fait-il que les portiques millimétriques ne soient pas installés aux accès ? Comment se fait-il que les familles de prisonniers reçoivent des menaces à l’extérieur si elles n’adoptent pas certains comportements ?

Comment se fait-il que vous vouliez donner une information, mais que Mme le garde des sceaux laisse nos prisons devenir de véritables passoires, y compris les centrales de France, où le règlement pénitentiaire n’est pas appliqué ? J’avais interrogé à ce sujet le ministre de l’intérieur, avant qu’il devienne Premier ministre : il avait acquiescé à ce sujet. Malgré les caricatures faites dans les médias, je redis que le simple règlement pénitentiaire n’est pas appliqué dans les centrales de France.

Je vous invite à voir ce qui se passe en Suède, même pour le tabac : le patient dispose d’un casier où il laisse son tabac et il n’a le droit de fumer que dans certains endroits.

Nous savons, madame la ministre, que dans notre pays la drogue circule largement et plus encore en prison qu’ailleurs.

Comprenez les inquiétudes et les interrogations des députés de l’opposition : votre objectif est-il de donner, en quelque sorte, une information « prophylactique » sur les abus de substances, quelles qu’elles soient, ou préparez-vous à terme l’ouverture en milieu carcéral de salles comparables à celles que vous instituez à l’extérieur ? Voilà ce qui nous inquiète !

Nous savons fort bien que l’abus de ces substances est un problème majeur en milieu carcéral, que ce soit en maisons d’arrêt ou en centrales – où, en l’occurrence, le problème de la surpopulation ne se pose pas, mon excellent collègue Joaquim Pueyo l’expliquerait beaucoup mieux que moi.

Au lieu de rédiger une loi de santé de plus, je demanderais quant à moi que le simple règlement de l’administration pénitentiaire protégeant les gardiens et les prisonniers soit appliqué, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

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