Il s’agit ainsi de permettre un accès effectif aux politiques et dispositifs de réduction des risques.
L’amendement dispose que ne peut être poursuivie des chefs d’usage illicite et de détention illicite de stupéfiants la personne qui détient pour son seul usage personnel des stupéfiants dans le cadre d’actions de réduction des risques.
Il est de bon sens, précis et cohérent. On ne peut d’un côté ouvrir des espaces médicalisés où seront mises en oeuvre des politiques de réduction des risques et en user comme des pièges pour incarcérer les usagers. Soit on considère ces derniers comme des délinquants, soit on les considère comme des patients qui doivent être soignés et protégés.
Les professionnels qui agiront dans le cadre de la politique de réduction des risques doivent également être sécurisés pénalement.
Certains ont fait référence à des expériences qui ont été menées dans le passé, où des actions contradictoires se sont produites.
J’insiste, en particulier, sur la situation des professionnels de santé et paramédicaux qui agissent dans ce cadre-là. Ils remplissent pour la société des missions extrêmement difficiles et ils ont parfois été poursuivis.
Ils ne cherchent pas à gagner de l’argent, pas plus qu’ils ne contribuent à promouvoir la toxicomanie. Ils accomplissent des missions extrêmement difficiles pour notre compte à tous afin d’éviter que la situation d’un certain nombre de gens n’empire.
Puisque nous inscrivons dans la loi cette politique de réduction des risques, il faut protéger pleinement ceux qui en seront les acteurs.