C’est ce que j’ai appelé tout à l’heure la solution graduée complémentaire. Ces salles de consommation ne sont pas la solution unique. Je reconnais en effet tout ce qui a déjà été mis en place, mais ces gens-là échappent aux solutions existantes. Ils n’iront pas dans les centres de soins d’accompagnement et de prévention en addictologie – CSAPA –, ni dans les CAARUD, et ne savent même pas ce que c’est que la salle d’attente d’un médecin.
Ces salles de consommation, je le répète, ne sont pas la solution unique – ce serait trop facile –, mais une solution pour rattraper certains jeunes, ou moins jeunes, en rupture de tout. Contrairement à ce que vous dites, ces salles ne sont pas faites pour augmenter leur consommation, mais pour que vienne un moment où une main leur soit tendue et pour qu’un jour ils mettent leur main dans cette main pour dire qu’ils voudraient éventuellement faire quelque chose pour s’en sortir.