Vous nous avez fait part tout à l’heure de votre propre expérience en matière de lutte contre la toxicomanie, des toxicomanes que vous avez rencontrés. Expérience pour expérience, j’ai rencontré moi aussi un certain nombre de toxicomanes, dont certains qui s’en sont sortis. Comment sont-ils sortis de l’enfer de l’addiction ? En osant aller dans des centres de sevrage, parce qu’ils ont été guidés pour cela, ce que les salles de shoot ne feront pas. Avez-vous entendu parler, par exemple, du centre de Bucy-le-Long ?
Si l’État engageait pour les centres de sevrage et les communautés ne serait-ce que 30 % des fonds qu’il envisage de consacrer aux salles de shoot, cela réglerait une bonne partie du problème. Or, depuis le début de notre discussion, vous refusez d’envisager qu’il est possible de guérir de l’addiction, et de le faire sans produit de substitution. Il faut que vous acceptiez de financer les communautés thérapeutiques, dont EDVO, qui est une association absolument exemplaire et qui n’aurait pas besoin de recourir au mécénat si l’État la soutenait.