Je vous remercie à mon tour, messieurs, de nous faire part de votre vision du cinéma, notamment de la création française et internationale. Le Festival de Cannes est, pour la France, une formidable vitrine, qui associe stars planétaires et films d'auteur. C'est un rêve pour de nombreuses personnes. Cependant, les films sélectionnés sont souvent perçus comme inaccessibles, et il est arrivé que les oeuvres récompensées ne soient pas des succès en salle. Bien évidemment, il faut préserver un pouvoir de création, inhérent à la France et au festival. Néanmoins, une plus grande démocratisation de la sélection ne serait-elle pas envisageable ? Le choix des frères Coen comme présidents du jury de l'édition 2015 augure-t-il d'une sélection plus populaire, sans concession quant à la qualité des films – même si, bien sûr, le jury ne participe pas directement à la sélection ? Selon vous, comment allier qualité des films et accessibilité au grand public ?
Monsieur Lescure, cette édition sera la première pour vous en tant que président du festival, fonction à laquelle vous avez été élu en janvier 2014. Quelle orientation souhaitez-vous donner à votre mandat ?
Face à la Mostra de Venise, à la Berlinale et aux nouveaux festivals chinois, comment allez-vous faire pour conserver la première place dans la compétition internationale ?