La société a évolué. La relation à l’interruption volontaire de grossesse ne s’est pas banalisée, mais elle s’est normalisée. Dans ce contexte, au fond, une femme qui se pose des questions prendra le temps de la réflexion. Elle n’a pas besoin d’un délai légal, car elle prendra d’elle-même le temps de la réflexion. C’est cela qui m’a convaincu.
J’ai rencontré des femmes, et je me suis dit : au fond, deux jours, qu’est-ce que cela change ? Certes, cela permet de garantir un meilleur accès à l’IVG en cas d’urgence. Mais une femme qui a pris sa décision n’a pas besoin de temps. Je crains, monsieur Debré, qu’un délai ne soit pas efficace pour sortir une femme de la domination.