Au départ, le RGE était une démarche volontaire : des professionnels s'étaient entendus pour développer cette mention, qui supposait certaines qualifications en matière d'efficacité énergétique ou d'énergies renouvelables. L'idée était à la fois d'améliorer la compétence des professionnels pour mettre en place la transition énergétique, et d'aider les particuliers à repérer les professionnels compétents, ceux qui avaient obtenu le label RGE.
La principale mesure – et la plus concrète – prise en 2014 a été la mise en place d'un annuaire des professionnels RGE, répartis par secteurs et par domaines de travaux. Cet annuaire constitue, en outre, un outil de suivi du nombre de ces professionnels. D'après nos chiffres, que nous suivons mensuellement, ils sont aujourd'hui 35 000. Si ce nombre était resté à peu près stable entre la signature de la charte en 2011 et l'entrée en vigueur de l'éco-conditionnalité en juillet 2014, depuis cette date, on compte 2 000 à 3 000 RGE supplémentaires chaque mois ; en neuf mois, leur nombre a doublé.
Ainsi, malgré certaines difficultés, une véritable dynamique s'est enclenchée. Pour répondre aux exigences du plan de rénovation, un objectif d'environ 30 000 professionnels avait été fixé, correspondant à la part d'activité du bâtiment liée aux travaux éligibles au crédit d'impôt développement durable (CIDD). Cet objectif est aujourd'hui atteint, dépassé même, et il le sera largement si la progression que l'on constate depuis quelques mois se poursuit. Le développement sur le territoire des points d'information à l'intention des particuliers a bien contribué à l'information sur le RGE, et sa notoriété a grandi. Le dispositif est de plus en plus visible, donc de mieux en mieux connu.
Aux termes de la charte, l'ADEME et les pouvoirs publics avaient en charge la communication. En lien avec le plan de rénovation, nous avons lancé plusieurs campagnes de communication sur le thème : « J'éco-rénove, j'économise ». Celle de la fin de l'année dernière, qui était une grande campagne « multimédia », était orientée à la fois vers le grand public, auquel on conseillait d'avoir recours à un professionnel RGE, et vers les professionnels que l'on incitait à améliorer leur qualification en devenant professionnels RGE. Cette campagne tous azimuts a également contribué à accroître le nombre des RGE.