Quand j'ai voulu introduire l'éco-certification du bois dans la loi forêt en 2001, tous les professionnels se sont insurgés contre la lourdeur de la mesure, prétendant qu'elle ferait monter le prix de la matière première bois. Deux ans plus tard, les papetiers et d'autres reconnaissait que le client final exigeait cette éco-certification, preuve d'une attitude vertueuse vis-à-vis de l'environnement. Dès lors qu'elle vient du client, cette exigence est irréversible. Je pense qu'elle le sera tout autant en matière de réhabilitation thermique, et que tous les professionnels vont devoir passer par ces qualifications au risque de ne plus avoir de commandes.
Ces qualifications, si on en simplifie les procédures, les artisans s'en trouveront mieux, mais seront-elles alors toujours gages de qualité ?
Est-on capable d'intégrer dans les formations la pluridisciplinarité qui s'impose dans les travaux de réhabilitation ? Chacun a en tête le poseur de panneaux solaires dans le bâti, qui connaissait tous les métiers, sauf celui de l'étanchéité. D'autres artisans peuvent être tentés de préconiser telle ou telle solution parce que c'est ce qu'ils savent faire, même si ce n'est pas forcément ce qui convient le mieux au client. Pour préserver ce dernier, les formations intègrent-elles une sensibilisation au conseil ?