Intervention de Alain Maugard

Réunion du 1er avril 2015 à 9h00
Commission des affaires économiques

Alain Maugard, président de Qualibat :

Alors que, jusqu'à présent, la qualification n'entrait pas en ligne de compte dans le bâtiment, la rendre obligatoire parce que le secteur est aidé par l'État est un changement total qui ouvre une ère nouvelle. Je tiens à souligner, à l'intention des parlementaires, que les organisations professionnelles ont joué le jeu de l'organisation progressiste sur ce sujet. Nous n'en serions pas là si la CAPEB et la FFB n'avaient pas fixé le cap de la qualification. Je rappelle que, dans le bâtiment comme dans les bureaux d'études, n'importe qui peut s'installer du jour au lendemain sans aucun contrôle. S'engager à mesurer la compétence objective pour répondre à la conditionnalité des aides de l'État est un changement complet dans le secteur. Il est important de le comprendre, et nous sommes en train de gagner.

Ma sensibilité a été atteinte par la déception qui s'est exprimée concernant les chiffres. J'ai rectifié le chiffre de 30 000 : ce sont bien 40 000 entreprises qui ont été labellisées sur plus de 300 000 artisans ; avec celles qui ont plusieurs métiers, on arrive à 66 000 ou 67 000. Il faut aussi tenir compte du fait que nombre des 370 000 entreprises, si ce n'est la quasi-totalité, ne comptent qu'une seule personne. J'ai cité le chiffre de 400 000 employés pour vous donner une idée du chiffre d'affaires que le monde RGE est en train de traiter. Rapporter les 40 000 entreprises labellisées au nombre total d'entreprises, pour l'estimer à un peu plus de 10 %, est faux du point de vue du chiffre d'affaires. Je ne peux pas laisser dire qu'il y a seulement 10 % d'offres ; on est plus proche de 25 %.

En ce qui concerne l'allusion à l'UFC-Que Choisir, l'enquête n'a traité que du premier acte, c'est-à-dire de la préconisation des entreprises – ont-elles préconisé les bons travaux ? Pour ce qui est de la bonne exécution des travaux, il résulte des audits d'entreprises RGE que les règles de l'art ont été appliquée à 97 %. Les travaux ont donc été bien faits.

Quant à savoir si l'on a préconisé les bons travaux, il faut bien comprendre qu'il y a deux marchés. Ici, nous ne parlons que du marché RGE et des conseils donnés à des particuliers. Le travail de diagnostic est fait dans le secteur où il y a une maîtrise d'oeuvre. La question que vous posez, les uns et les autres, est de savoir s'il faut des diagnostiqueurs pour les particuliers. Du reste, il est faux de penser qu'il y a, chaque année, en France, 500 000 demandes de travaux d'efficacité énergétique. Si l'on veut atteindre ce chiffre, il faut embarquer des travaux énergétiques à l'occasion de travaux de confort.

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