Intervention de André Joffre

Réunion du 1er avril 2015 à 9h00
Commission des affaires économiques

André Joffre, président de Qualit'EnR :

Qualit'EnR est une association loi de 1901 qui occupe une vingtaine de collaborateurs. Nous avons doublé les effectifs pour faire face à l'augmentation des volumes. Toutes les personnes qui consacrent du temps à l'association sont bénévoles. Un travail formidable est fait par les représentants d'entreprises qui viennent siéger dans les différents comités. Qualit'EnR est une association qui travaille énormément, produit beaucoup, met à jour des référentiels de formation. C'est une grande satisfaction de voir que toutes les commissions fonctionnent avec des bénévoles, qui sont eux-mêmes satisfaits quand ils obtiennent un résultat. Former des dizaines de milliers de personnes au fil des années permet de rendre son action bénévole efficace.

Nos tarifs sont bas : 118 euros pour entrer dans le dispositif, une fois formé, et 59 euros pour une deuxième qualification. Il n'est pas vrai que cela coûte cher. Et les formations sont prises en charge par les fonds de formation. Certes, il faut y consacrer du temps, mais on ne peut tout de même pas apprendre un métier autrement ! D'autant que, pour les métiers des énergies renouvelables, ce n'est pas donné d'avance.

Vous me demandez si on ne peut pas faire un seul label RGE. Qu'y a-t-il de commun entre une chaudière à bois, qui relève de la thermique et parfois de l'hydraulique, et une installation photovoltaïque, qui est liée à l'électricité et repose sur d'autres normes ? Ce sont deux mondes différents. Avoir un seul label reviendrait à former les gens dans différentes disciplines. Il n'y aurait pas grand-chose à y gagner.

Le débat sur les barrières à l'innovation et la garantie de résultat, je l'entends depuis au moins trente ans. En 1986, dans les chauffe-eau solaires, j'avais développé la Garantie de résultats solaires pour les installations collectives. Pour les installations de petite taille, l'affaire est plus compliquée parce qu'il y a un problème de métrologie. Mais aujourd'hui, le bâtiment connaît une véritable révolution, notamment dans l'habitat individuel, avec l'arrivée de composants qui permettent de mesurer très précisément le fonctionnement du système. Je pense aux thermostats intelligents développés par de grands groupes du monde du numérique.

On voit apparaître sur le marché une multitude de produits qui permettent d'instrumenter une maison de façon extrêmement précise et à bas prix. On va voir très rapidement se constituer des services autour de ces produits qui permettront de mesurer, quantifier, voire gérer sa propre maison. Piloter son thermostat avec son smartphone permet de connaître en permanence sa consommation, et donc d'apporter les corrections nécessaires. On ne mesure pas encore toute l'ampleur de cette nouvelle possibilité. Aujourd'hui, il y a en France des dizaines de start-up qui travaillent sur ce sujet sans pour autant être spécialisées dans l'énergie ; ce sont des entreprises du numérique.

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