Vous voyez, monsieur Chassaigne, nous nous occupons d'innovation.
Il y a quelques années, on ignorait l'intérêt de l'autoconsommation. Le dispositif de soutien au photovoltaïque a été pensé comme un moyen de donner une prime aux installations qui fonctionnaient bien. Le principe, encore en vigueur aujourd'hui, était de vendre, à tarif majoré, l'électricité solaire à EDF qui elle-même la revend. Le prix du photovoltaïque baissant, les gens commencent à produire de l'électricité pour eux-mêmes, l'autoconsommation leur permettant de réduire leurs achats auprès de leur compagnie d'électricité. Ce phénomène fait florès et se développe à une vitesse incroyable – 65 à 70 % des ventes seraient aujourd'hui en autoconsommation. Le fait est qu'ERDF ne répond à une demande de devis de raccordement au réseau qu'au bout de deux ou trois mois, ce qui n'intéresse pas l'installateur, car cela laisse au client le temps de changer d'avis. Tandis qu'une installation en autoconsommation peut être installée du jour au lendemain ; comme elle est petite, même s'il n'y a pas d'aide pour l'instant, elle coûte moins cher.