Intervention de Alain Régnier

Réunion du 2 avril 2015 à 9h00
Mission de réflexion sur l'engagement citoyen et l'appartenance républicaine

Alain Régnier, préfet, chargé de mission « Déploiement du service civique » :

Dans la mesure où les déclarations du Président de la République et du Gouvernement sont récentes, nous n'avons pas encore évoqué cet aspect. Cependant, nous allons réfléchir à des modules communs car notre stratégie ne sera pas cloisonnée. Nous aurons une réunion interministérielle le 15 avril, sous l'égide de M. François Chérèque, président de l'Agence du service civique ; il a salué ma nomination – qui n'est encore que putative – dans la mesure où il souhaite que chaque ministère désigne un délégué référent afin d'assurer la transversalité. Cela me permettra d'organiser la coordination et la mutualisation de certaines actions. Le service civique prévoit une formation, qui, pour des jeunes peu diplômés, doit constituer une expérience. Lorsque le Président de la République s'est rendu aux vingt ans de l'association Unis-Cité, nous avons entendu que le service civique est considéré comme un diplôme, très utile par la suite pour trouver un emploi ou un autre engagement.

Aujourd'hui, nous sommes dans une phase de réponse à une commande : comment augmenter les capacités d'accueil en bâtissant un dispositif solide ? Cela fait vingt ans que je connais ce sujet : le risque est de ne pas être, à la fin de l'année 2016, en capacité, d'avoir qualitativement et quantitativement répondu à la demande, ce qui tuerait le service civique. C'est pour cela que je ne souhaite pas engager le ministre sur des chiffres qui pourraient passer pour de l'affichage. Je préfère travailler sur le fond à trouver des formations de qualité pour que les bénéficiaires soient pleinement satisfaits, et aboutir à un service civique universel auquel chaque jeune qui le souhaite puisse participer.

Je vais proposer à l'Agence du service civique de recueillir dans les territoires les souhaits des jeunes qu'il faudrait analyser afin de créer une plateforme qui mettrait en adéquation les demandes avec les offres de missions existantes. Sur dix jeunes qui exprimeront le souhait de faire le service civique, six ou sept correspondront au programme, les autres pourront être orientés vers les dispositifs de type Défense 2e chance ou École de la 2e chance, par exemple. Il faut préparer une modalité de réponse, en lien avec les missions locales et les structures d'accompagnement des jeunes. Celle-ci devra être apportée dans les quarante-huit heures ou dans la semaine. Il faut une expertise de la demande et que quelqu'un apporte une réponse, ce qui n'est pas toujours le cas aujourd'hui ; c'est un enjeu de crédibilité. Ces plateformes, au plus près de nos interlocuteurs, répondront aux critères de qualité et d'universalité.

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