Intervention de Alain Régnier

Réunion du 2 avril 2015 à 9h00
Mission de réflexion sur l'engagement citoyen et l'appartenance républicaine

Alain Régnier, préfet, chargé de mission « Déploiement du service civique » :

Il nous faut passer rapidement d'un processus artisanal à un processus industriel. Il s'agit aussi d'un défi pour les associations car la capacité d'absorption par le tissu associatif français des jeunes accomplissant leur service civique est limitée : il faudra les conforter et en trouver de nouvelles. Il faudra acculturer l'ensemble des agents des administrations publiques. Les référents actuels du réseau du service civique étaient des agents du ministère de la jeunesse et des sports. Il s'agit d'anciens cadres de l'État dont le statut a évolué au terme de la révision générale des politiques publiques (RGPP), qui a conduit à la création des directions départementales de la cohésion sociale (DDCS). Après l'adoption de la loi du 10 mars 2010, il a été décidé que l'animation relèverait de l'échelon régional. La création des grandes régions impose que ce sujet soit abordé dans les missions de préfiguration. J'ai demandé que, dans ma lettre de mission, il soit indiqué que chaque préfet désigne un référent de niveau préfectoral qui soit complémentaire à l'Agence du service civique de façon qu'il y ait un représentant interministériel dans chaque préfecture. Je les réunirai pour organiser les stratégies d'implantation territoriale du dispositif. Nous pourrons aussi recourir aux associations départementales des maires et travailler sur des thèmes précis. En ce qui concerne les stagiaires l'ENA, ils nous aideront dans le déploiement mais ne seront jamais l'alpha et l'oméga de la mise en oeuvre d'une politique publique.

Nous devrons encore réfléchir avec l'État, du fait de la nouvelle forme régionale, à la pertinence du maintien de l'échelon régional pour l'animation du service civique.

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