En écoutant ces interventions, et en lisant certains éditoriaux, je me dis que leurs auteurs sont vraiment à côté de la plaque !
J’ai aussi lu que nous serions en train de légiférer sous la menace du terrorisme : dire cela est non seulement une erreur, mais aussi une faute politique, car le Parlement travaille déjà depuis plusieurs mois sur ce texte. Il est le fruit du travail des députés Jean-Jacques Urvoas et Patrice Verchère, je l’ai rappelé hier encore. Il a été examiné par la commission des lois ; il est à présent en cours d’examen par l’Assemblée tout entière. C’est le Président de la République qui a décidé de légiférer sur ce sujet en juin 2014.
Je le disais il y a un instant : nous avons voté deux textes de loi contre le terrorisme. Nous avons aussi donné des moyens supplémentaires à nos services de renseignement, que j’ai annoncés avec M. le ministre de l’intérieur après les terribles attentats de janvier dernier.
Ce texte, quant à lui, vise à répondre à une menace très précise. Il vise à protéger nos services de renseignement, notamment, mais pas seulement, sur internet, et à encadrer le travail de nos services. C’est un texte équilibré, efficace et en même temps qui garantit nos libertés. Comme l’a dit M. le président de la commission des lois Jean-Jacques Urvoas, qui a pris une part très importante sinon essentielle à sa préparation, ce projet de loi protège nos libertés et renforce notre État de droit.
J’entends, bien entendu, toutes les inquiétudes. Nous devons y répondre. Beaucoup d’amendements ont d’ailleurs déjà été acceptés.