S’il s’agit d’un constat, nous le partageons, bien évidemment. Avec des délais de traitement de plus en plus longs, des coupes budgétaires croissantes, une hausse constante de la demande, sans parler des postes de magistrats non pourvus à la Cour nationale du droit d’asile – CNDA –, notre capacité à accueillir dignement et efficacement ceux qui en ont réellement besoin est fragilisée.
Par votre projet de loi, monsieur le ministre, vous étiez censé remédier aux dysfonctionnements de notre système d’asile et mettre fin aux détournements et aux dérives de procédure. Pour autant, des doutes légitimes sur votre capacité à redonner du sens à un système véritablement à bout de souffle demeurent. La Cour des comptes va même jusqu’à affirmer que votre texte « ne répond pas à la question centrale [et légitime] de la gestion des déboutés qui provoquent une embolie ». Monsieur le ministre de l’intérieur, que répondez-vous à ces observations ?