Intervention de Yves Albarello

Séance en hémicycle du 14 avril 2015 à 15h00
Questions au gouvernement — Dotations aux communes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Albarello :

Dans ma ville, votre décision a pour conséquence une baisse de 25 % de l’auto-financement, qui permet de financer les investissements sans emprunt. Votre décision brutale efface ainsi les économies réalisées par les fonctionnaires et les élus de ma ville depuis des années. Si la direction des finances nous avait prévenus ne serait-ce qu’il y a trois mois, nous aurions pu anticiper et rendre des arbitrages différents.

Monsieur le Premier ministre, votre méthode ne laisse pas d’autre choix aux maires que d’augmenter les impôts ou les emprunts. Cette façon de faire ne détonne pas avec tout ce que nous vous reprochons depuis trois ans : de l’improvisation, pas de concertation ! Voilà les vraies raisons qui font qu’aujourd’hui les impôts locaux vont augmenter. C’est de votre faute. Vous pouviez faire autrement, et vous ne l’avez pas voulu, afin de faire porter la responsabilité de ces augmentations aux maires de France.

Monsieur le Premier ministre, le maire de terrain que je suis vous demande, comme, j’en suis sûr, tous les maires qui siègent dans cet hémicycle, de ne pas faire des élus les otages du massacre fiscal que vous avez sciemment organisé depuis trois ans en prenant 90 milliards d’euros dans la poche des Français.

Monsieur le Premier ministre, nous vous demandons de nous réunir et de nous associer à une concertation département par département, si vous ne voulez pas avoir les maires de France contre vous.

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