Madame la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, l’examen de la loi relative à la santé offre une excellente opportunité pour revenir sur certains dossiers de santé publique qui constituent une préoccupation majeure pour nos concitoyens. Cette préoccupation a été relayée par le Président de la République et la Cour des comptes, qui ont mis l’accent sur l’urgence à réduire, le plus rapidement possible, des inégalités souvent criantes en matière de santé.
La prévalence de certains cancers – prostate, col de l’utérus ou estomac – est particulièrement forte dans les départements français d’Amérique. Le retard de nos territoires, en termes d’équipements de médecine nucléaire utiles et performants, n’est pas étranger aux difficultés rencontrées dans le dépistage de ces cancers. Le nombre enregistré, sans cesse croissant, crée une réelle inquiétude au sein de la population qui appelle à l’implantation d’un cyclotron, plus à même de permettre un diagnostic fiable.
Dans ce contexte singulier, la confirmation des engagements de l’État pour la reconstruction du centre hospitalier de Pointe-à-Pitre s’inscrit dans une démarche rassurante, de même que la désignation d’une mission de l’inspection générale des affaires sociales qui doit s’appuyer sur les travaux déjà réalisés sur le terrain à l’initiative des agences régionales de santé. Cette mission doit permettre de caractériser l’ensemble des solutions d’implantation et d’exploitation des différents modèles technologiques et organisationnels proposés.
Madame la ministre, nos régions d’Amérique sont aujourd’hui mobilisées : plus de vingt mille pétitionnaires ont traduit la forte attente de la population et des patients. Face à une telle situation, je souhaite que le Gouvernement puisse nous associer très étroitement aux décisions qu’il compte prendre. Par ailleurs, pouvons-nous espérer que les choix opérés par votre ministère ne reposeront que sur des principes d’égalité de l’offre de santé publique sur l’ensemble du territoire national ?
Pour finir, je veux remercier les trois ministres présents aux Journées de l’outre-mer, et surtout le Premier ministre pour son discours particulièrement optimiste. Oui, l’outre-mer est bien un atout pour la France !