Monsieur le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, depuis 2005, le Maine-et-Loire est reconnu pôle de compétitivité mondial sur le végétal – c’est, à l’époque, Dominique Bussereau qui était venu nous annoncer sa labellisation. Dans ce cadre, nous hébergeons le groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences – GEVES – qui a pour mission d’évaluer les nouvelles variétés dans la perspective d’en autoriser la production et la commercialisation. Le GEVES, qui dépend de votre ministère, travaille également en étroite collaboration avec l’Office communautaire des variétés végétales qui se trouve à Angers.
Ce dimanche 5 avril, une cinquantaine de délinquants sont venus sur les terres du GEVES, à la Pouëze, pour y détruire les cultures de colza. Ce n’était pas des OGM, ce n’était même pas du colza obtenu par mutagénèse, qui existe d’ailleurs dans la nature. Ces voyous ont détruit plusieurs années de travail et de recherche. Petit à petit, toute la recherche végétale quitte la France, alors que nous étions, il y a vingt ans, en avance dans ce domaine. Les obtenteurs se détournent de notre pays pour obtenir leur classification, et vendent ensuite leurs semences dans l’hexagone. Ce sont des dizaines de milliers d’emplois que nous avons déjà perdus.
Ce colza peut être cultivé avec moitié moins d’herbicides : vous imaginez les bénéfices pour l’environnement. Or, ces individus sont soutenus par une partie de votre majorité ! Ils détruisent notre capacité de recherche.