Madame la députée, il s’agit d’un dossier que je suis de près avec mon collègue Emmanuel Macron, qui est en ce moment même au Sénat pour présenter le projet de loi pour la croissance et l’activité. Alcatel-Lucent et Nokia ont confirmé être en discussion en vue d’une fusion complète des deux groupes, sans pour autant avoir, à cet instant, conclu un accord.
Alcatel-Lucent, vous l’avez dit, occupe une place structurante dans le secteur des équipements et des réseaux télécoms. C’est aussi une entreprise particulièrement compétitive sur le marché mondial. C’est pourquoi le Gouvernement entend que les détails du projet en discussion lui soit présentés au plus vite, notamment pour ce qui concerne les sites de production : il y a 800 emplois en jeu à Lannion et 3 000 à Villarceaux. Le Gouvernement sera aussi très vigilant à ce que l’excellence des laboratoires de recherche soit maintenue en France et à ce que la localisation des centres de décision et des perspectives d’investissement soit clarifiée dans la durée, quelles que soient les discussions menées par Alcatel.
Nous allons obtenir des deux groupes tous les éléments d’information nécessaires afin d’apprécier si ce projet est pertinent d’un point de vue industriel et si un rapprochement permettrait de constituer un champion européen compétitif au plan mondial, une sorte d’Airbus des télécoms.
Le Gouvernement suit de très près la situation. Emmanuel Macron se rendra prochainement à Lannion afin d’y confirmer les équipes, d’examiner les engagements pris et de voir si le projet réunit toutes les conditions requises pour construire un avenir industriel solide et porteur d’activité sur le long terme.
Enfin, sachez-le, le Président de la République reçoit en ce moment même les dirigeants de Nokia et d’Alcatel pour faire un point sur ce dossier.