Le débat mérite d'être posé. Mais il faut aussi y répondre. Deux réponses sont avancées dans la proposition de résolution : organiser une conférence européenne sur la dette – ce débat existe déjà au sein du Conseil européen – et se passer des marchés financiers – en opportunité, je ne le conseillerais pas aujourd'hui à la France alors qu'elle bénéficie de taux d'intérêt négatifs. Si les États sont allés sur les marchés financiers, c'est bien parce qu'ils y avaient intérêt. La Grèce est sortie des marchés financiers depuis 4 ans et la création du Fonds européen de solidarité financière (FESF) et aujourd'hui ce sont les États, c'est nous, qui en sommes les créanciers. C'est bien tout le problème. Même si on peut par ailleurs discuter des conditions qui ont été posées à la Grèce que je juge contreproductives.
Pour notre part, nous proposons d'aller vers une mutualisation de la dette au niveau européen. C'est une idée poussée par la France, mais qui est difficile à mettre en oeuvre, car elle implique des contreparties importantes comme une plus grande intégration budgétaire et politique. Nous défendons également l'idée de créer un Trésor européen qui puisse émettre de la dette euro, ce qui est cohérent avec l'existence de la zone euro. Tant que les émissions de dette resteront nationales, la monnaie unique posera problème.
Voilà nos propositions. Je dois avouer que, dans la résolution proposée, je ne vois pas l'objectif poursuivi.