Monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, vous nous présentez aujourd'hui un programme de stabilité, mais pas de programme de réforme : je le regrette. La France, vous l'avez dit, représente 21 % du PIB de la zone euro, mais cela n'interdit pas de regarder ce qui se fait dans les autres pays. Entre janvier 2014 et janvier 2015, le nombre de chômeurs a diminué de 896 000 dans la zone euro, alors qu'il a progressé de 160 000 dans notre pays : ce chiffre doit appeler notre attention.
Où en est votre réflexion sur les réformes structurelles ? L'Italie a mis en place un contrat de travail unique, l'Espagne a modifié son régime d'indemnités de licenciement, le Portugal a augmenté la durée du travail, l'Allemagne a accru la flexibilité du travail. Le prix du pétrole, le cours de l'euro, les taux d'intérêt nous sont favorables : il serait dommage que la France ne profite pas de cette situation pour mener des réformes fortes.
Quant aux mesures complémentaires que vous annoncez, ce sont toutes des recettes, mais aucune dépense n'est concernée. Je signale également que la baisse des taux d'intérêt sur la dette ne peut pas être considérée comme une mesure structurelle.