Intervention de Marie-Christine Dalloz

Réunion du 15 avril 2015 à 12h15
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Je regrette qu'aucun débat en séance publique ne soit prévu sur ce programme de stabilité. Un tel mépris du Parlement n'est pas acceptable.

En vous écoutant parler, monsieur le ministre, du retour de la croissance, de la reprise de la consommation, des revenus en augmentation, des baisses d'impôts, d'exportations qui vont s'améliorer fortement en 2015, je me demandais si nous avions face à nous un ministre de l'économie, ou bien Mme Irma !

Le rapport du Haut Conseil des finances publiques indique que seul le contexte favorable créé par les fortes baisses des cours du pétrole et de l'euro rend crédible votre prévision de croissance à 1 %. Vos prévisions ne se réaliseront donc que grâce à des facteurs exogènes !

La crédibilité, monsieur le ministre, cela ne se décrète pas : il faut montrer des éléments probants. D'exécution à exécution, on constate, dites-vous, une baisse des dépenses de l'État de 3 milliards d'euros. J'entends bien. Mais vous parlez de 21 milliards d'euros de réductions de dépenses en 2015, et vous avez déjà du mal à détailler la composition des 4 milliards d'économies demandés par la Commission européenne ! Vous comprendrez notre perplexité, encore redoublée quand vous comptabilisez comme mesure structurelle la baisse de 1,2 milliard d'euros sur les taux d'intérêt de la dette. Monsieur le ministre, vous dites ne pas vouloir faire d'effort supplémentaire pour le « plaisir du structurel ». Du coup, vous ne parlez qu'en tendance, ce qui provoque cet effet de flou. C'est pour cela que vous refusez le débat en séance publique !

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