Intervention de Frédéric Reiss

Séance en hémicycle du 16 avril 2015 à 9h30
Accord d'association union européenne-moldavie — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

Des résultats significatifs ont été obtenus, même si des questions de fond, comme celle du statut de la Transnistrie, subsistent. Il est évident que la Russie dispose de moyens de pression qui lui permettent de peser dans la résolution de ce que nous pouvons bien qualifier de conflit gelé. Les dernières élections législatives se sont plutôt bien passées pour les proeuropéens, même si la situation actuelle connaît de nouveau quelques turbulences, avec un énorme scandale financier que les autorités moldaves tentent de démêler. Est-ce parce que les Russes considèrent, pour des raisons historiques que l’on peut entendre, que ces pays sont dans leur sphère d’influence, que l’Europe doit renoncer à développer des relations de voisinage avec ces pays ? Nous répondons clairement non.

L’Union européenne se doit d’offrir à ces pays des perspectives de développement, sans que cela n’implique une future adhésion à l’Union, ou alors de manière lointaine, ni ne génère de tensions accrues avec Moscou. Nous pouvons également nous féliciter du pouvoir d’attractivité qu’exerce encore l’Union européenne en ces temps où ses institutions sont souvent critiquées. Par ailleurs – et les Russes en sont parfaitement conscients –, depuis son indépendance acquise en 1991, la République de Moldavie affiche un positionnement proeuropéen qui ne s’est jamais démenti. Mes chers collègues, j’ai pu le constater sur place, la Moldavie est un pays ouvert et soucieux de réformes démocratiques. Comme notre rapporteur l’a rappelé, la France y bénéficie d’une véritable cote d’amour. La francophonie, voire la francophilie, y sont des réalités quotidiennes.

La Moldavie était déjà la seule république constitutive de l’Union soviétique dans laquelle le français était la première langue étrangère enseignée devant l’allemand et l’anglais. Aujourd’hui encore, trois enfants sur quatre apprennent le français à l’école. À ce titre, je souhaite souligner le travail exceptionnel de l’Alliance française à Chiinau.

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