Je vous remercie d'avoir salué la prudence avec laquelle le Gouvernement a choisi l'ensemble des hypothèses macroéconomiques associées au programme de stabilité.
Vous relevez l'importance de l'écart entre la prévision de croissance et la croissance potentielle : je précise que cette différence n'a aucun impact sur le déficit nominal.
La Commission européenne dispose de ses propres estimations relatives à la croissance potentielle. Elles ne sont malheureusement pas très accessibles contrairement à ce qui se passe aux États-Unis où des données lisibles et accessibles à tous sont publiées sur un site internet. Quel écart avez-vous constaté entre ces estimations et celles du Gouvernement ? Que vous inspirent ces différences ?
L'avis du Haut Conseil évoque « des risques financiers importants ». Nous savons que, si la faiblesse des taux d'intérêt profite bien aux finances publiques, elle pousse les investisseurs à chercher des rendements élevés de façon parfois hasardeuse, ce qui est propice à l'éclosion de bulles. Votre position n'est-elle qu'un appel à la prudence fondé sur l'analyse ou avez-vous déjà enregistré certaines alertes ?