Je ne suis pas du tout d'accord avec la vision de l'économie de Mme Cécile Duflot. Ce texte veut promouvoir la croissance verte par le biais des dépenses fiscales. Les dépenses endogènes ne sont pas intégrées dans le produit intérieur brut (PIB). Nous avons adopté un texte sur l'économie sociale et solidaire et je suis très content que le secteur associatif crée des emplois. Mais il s'agit ici de relever un autre défi : aider les entreprises privées à créer des emplois en faisant émerger des filières industrielles et écologiques sources de valeur ajoutée.
L'objectif de la loi n'est pas de faire de la dépense fiscale appliquée à l'individu pour son propre intérêt. Ne nous laissons pas obséder par la dimension sociale de ce texte. Il est normal, dans ce cadre, de prendre en considération les ménages les plus modestes, mais on ne peut pas caler l'intégralité de la politique énergétique de ce pays sur eux. Dans tous les articles précédents, vous avez essayé de centrer le dispositif sur les ménages les plus modestes, comme s'il n'y avait qu'eux dans la population française. En France, il y a aussi des classes moyennes et des entreprises de tailles diverses.
Si nous devons établir une hiérarchie, les financements débloqués par l'État doivent d'abord aller au secteur marchand qui souffre du ralentissement économique.