Madame la députée, vous avez appelé l’attention de Mme la ministre sur la situation particulière du centre hospitalier Guy Thomas de Riom, dans le département du Puy-de-Dôme. Vous soulignez son état de vétusté immobilière engendrant, notamment pour ses activités d’urgences et l’EHPAD qui lui est rattaché, une forte insatisfaction des équipes médicales et soignantes et des résidents.
Cet établissement a vu ces dernières années ses orientations sanitaires et médico-sociales redéfinies en liaison étroite avec le CHU de Clermont-Ferrand, situé à quinze kilomètres, avec lequel il partage une direction commune. Ainsi, le fonctionnement de son service d’urgence a été renforcé par la mise en place d’un pôle interhospitalier de médecine d’urgence ; son activité d’EHPAD a été revue en fonction des besoins territoriaux des agglomérations riomoises et clermontoises et des EHPAD proches, dont ceux du CHU, implantés à huit kilomètres.
Le protocole d’accord signé en 2011 avec le CHU participe fortement au redressement financier du centre hospitalier de Riom, de même que le soutien financier constant de l’agence régionale de santé d’Auvergne, qui a versé depuis 2008 plus de 10 millions d’euros d’aides.
La transformation immobilière d’un établissement hospitalier est lente et coûteuse. Des investissements importants, accompagnés financièrement par les pouvoirs publics, ont déjà été réalisés à Riom en matière de mise aux normes électriques et de sécurité incendie. D’autres travaux de réhabilitation s’avèrent encore nécessaires. Ils sont chiffrés à plus de 20 millions d’euros pour les trois prochaines années.
L’établissement n’est pas en mesure de les financer en totalité. Des priorités doivent donc être définies dans le cadre d’une stratégie globale d’investissement et en fonction des possibilités réelles de financement, l’établissement étant fortement endetté. Il est donc indispensable que ce dernier poursuive et renforce son redressement avec le soutien de l’ARS.
Pour ce qui concerne l’EHPAD, comme vous le savez, madame la députée, le conseil général du Puy-de-Dôme et l’ARS d’Auvergne examinent actuellement différentes solutions de financement afin de permettre la reconstruction complète de ses structures, dont l’urgence est reconnue par l’ensemble des parties.