Monsieur le président, vous considérez que nos propositions constitueraient des « éléments de déstabilisation » notamment au regard d'un éventuel engagement d'EDF auprès d'AREVA. Comme M. Jégo, je ne crois pas qu'il s'agisse du meilleur cadeau que l'on puisse faire à l'électricien, mais j'estime surtout qu'un tel engagement constituerait pour lui un élément de déstabilisation potentiellement au moins aussi important que l'adoption de nos amendements. Il s'agit de faire des choix. Pour notre part, nous proposons une alternative qui engage vers une logique de décentralisation des énergies et de pilotage vers les énergies renouvelables. Vous proposez de rester au milieu du gué ; c'est dommage ! Si nous osions aller davantage vers une décentralisation en matière de distribution de l'électricité, nous disposerions d'atouts supplémentaires pour la transition énergétique. Nous voyons bien que, dans les pays fédéraux, la décentralisation progressive des compétences permet aux acteurs locaux de prendre des initiatives en matière de transition, même s'il est évident qu'il faut conserver des cohérences nationales, par exemple en matière de péréquation.
Je rappelle que nous proposons seulement de donner à ERDF un statut identique à celui de RTE. La position de ceux qui veulent conserver le bloc EDF, ERDF, RTE et refusent que l'on y touche jamais freine à mon sens l'évolution vers la transition énergétique.