Je ne suis pas certain que sans ce système centralisé et une grosse entreprise pour supporter plus de 5 milliards d'euros de « dette CSPE » à son passif, nous aurions pu nous permettre de signer des contrats sur vingt ans avec des tarifs d'achat assez élevés pour sécuriser le démarrage de diverses filières.
Le système a des inconvénients, mais il a aussi des avantages. Reconnaissons ensemble que l'intégration et la place de nos entreprises performantes ont aussi permis de franchir certains caps ! Cela a pu nous ralentir, mais cela nous a aussi permis d'aller plus vite que d'autres. J'ai visité de nombreux pays où le réseau est partagé en quatre ou cinq et où l'on compte autant de distributeurs que de collectivités : la péréquation est impossible, la continuité de service n'est pas garantie, et le déploiement de nouvelles filières ne peut pas s'asseoir aussi solidement que lorsqu'on dispose d'un colosse – contrairement à ce que pensent certains. Notre système peut aussi empêcher les initiatives, je ne le nie pas, et je ne prétends pas qu'il ne faut pas le revisiter. Mais le grand soir d'ERDF est-il venu : je n'en suis pas sûr – même si nous célébrons ce soir l'anniversaire de notre rapporteure.