Formé à l'école de Bernard Schmitt et du circuit, école minoritaire chez les économistes, je m'intéresse aux questions d'amorçage et de fonds de retournement ; c'est en effet là que le bât blesse.
En ce qui concerne l'amorçage, ne conviendrait-il pas de recentrer les actions de la BPI vers ceux qui ne sont pas déjà introduits dans les dispositifs et qui, faute de disposer des informations suffisantes et du bon carnet d'adresses, n'ont pas accès aux financements ? Il s'agit souvent de porteurs de projet qui ont de bonnes idées mais manquent de carburant.
Quant aux fonds de retournement, même si on a dépassé la crise financière, il y a encore des entreprises qui souffrent de difficultés qui n'ont rien à voir avec leur carnet de commandes mais relèvent davantage d'un défaut de gouvernance ou de stratégie. Or, les fonds de retournement tels qu'ils existent actuellement ne sont pas suffisants pour faire face à ce type de situation, et certaines entreprises qui en ont pourtant la capacité ne parviennent pas à rebondir faute de financements. Sans doute la BPI n'est-elle pas suffisamment présente sur ce front ; c'est en tout cas ce qui ressort des propos qu'Henri Emmanuelli a tenus devant nous. Je ne dis pas que la BPI doit être partout, mais il conviendrait qu'elle fasse la preuve de son efficacité là où on attend davantage d'elle.