Paradoxalement, la BPI ne finance pas directement les infrastructures – auxquelles Joseph Stiglitz fait sans doute référence – alors que c'est précisément un domaine dans lequel l'État a, comme investisseur, un avantage comparatif : en effet, s'il est parfois difficile de trouver des financements privés pour les infrastructures, c'est que les investisseurs ont toujours peur que l'État ne change les règles du jeu ex post.
En revanche, j'ai du mal à croire que les banques ne soient pas capables de distinguer un projet de boulangerie viable. Peut-être ne disposent-elles pas des bonnes informations, auquel cas il faut trouver le moyen de mieux les informer. Quoi qu'il en soit, il ne s'agit pas, à proprement parler, d'une faille de marché, car je vois mal, en l'occurrence, la BPI faire mieux que les banquiers.