Le président Obama a salué « une entente historique » entre l'Occident et l'Iran et, dans un registre moins flamboyant, la France s'est également réjouie de l'accord-cadre. Les objectifs visés sont, d'une part, d'empêcher la prolifération nucléaire, d'autre part de freiner l'expansionnisme iranien. L'ancien physicien nucléaire que je suis juge que l'accord va dans le bon sens mais reste fragile et sur le plan technique et sur le plan politique. Les Iraniens voulant conserver une capacité de recherche-développement, quelles chances a-t-on de brider la centrifugation ? D'autre part, à supposer qu'il aboutisse en juin, l'accord donnera-t-il un signal suffisamment fort à d'autres pays de la région et du monde pour les dissuader de se lancer dans la même aventure et de menacer à leur tour le respect du principe de la non-prolifération nucléaire?