Comme vous venez de l’indiquer, monsieur le député, le centre hospitalier d’Avranches-Granville présente une situation budgétaire dégradée. Il rencontre des difficultés à recruter et à fidéliser des professionnels médicaux – difficultés qui sont à l’origine d’importantes dépenses d’intérim.
Cet hôpital a engagé depuis plusieurs mois une réflexion sur l’état de son patrimoine et les perspectives d’évolution de ses activités réparties sur les deux sites de l’établissement. Plusieurs hypothèses ont été évoquées dans ce cadre, parmi lesquelles le regroupement de toutes les activités sur l’un des deux sites ; cette hypothèse est privilégiée par la communauté hospitalière. Je sais que ces réflexions ont suscité des réactions et des interrogations de la part de la population.
Afin d’échanger sur l’état d’avancement des travaux, l’ARS a réuni les élus du territoire à deux reprises, en décembre 2014 et en avril 2015, et a entendu les représentants des usagers. En accord avec les différents acteurs, la phase d’analyse de toutes les propositions doit se poursuivre avant qu’un scénario soit arrêté à la fin du premier semestre 2015. Ce choix devra répondre à un objectif de qualité et de sécurité des soins. Il ne pourra être mis en oeuvre que progressivement et par étapes.
Les réflexions en cours sur l’avenir de cet hôpital s’inscrivent plus généralement dans le projet de recomposition de l’offre hospitalière lancé par l’ARS de Basse-Normandie, projet qui a vocation à aboutir à l’automne 2015 dans le cadre d’une démarche partagée avec les acteurs locaux.
L’objectif de cet ambitieux et nécessaire projet est de créer rapidement des équipes médicales territoriales communes à plusieurs établissements et d’accélérer les coopérations et les complémentarités entre établissements pour pouvoir maintenir une offre de qualité dans un même territoire.