J’apprécie M. le secrétaire d’État aux sports, mais je déplore l’absence de Mme la ministre de la culture et de la communication. Je vous suggère, monsieur le secrétaire d’État, de conseiller à M. le Premier ministre d’inviter ses ministres à venir répondre aux questions des parlementaires dans le domaine qui les concerne.
La Bourgogne est connue pour son patrimoine naturel, historique et archéologique, notamment avec le site d’Alésia à Alise-Sainte-Reine, point de rencontre entre deux stratèges de génie, Vercingétorix et Jules César, et origine de la civilisation gallo-romaine dont nous sommes les héritiers.
Le conseil général de la Côte-d’Or a investi dans le centre d’interprétation du MuséoParc Alésia, inauguré le 26 mars 2012 par le Premier ministre de l’époque, et qui est l’un des trois sites les plus visités du département. L’investissement a été important – 27 millions d’euros – d’autant que nous avons choisi un architecte de renommée internationale, Bernard Tschumi.
Nous avons le projet de compléter cet équipement par un musée archéologique de 5 000 mètres carrés en vue d’y exposer les nombreuses pièces trouvées sur le site. Le conseil départemental que je préside est prêt à financer ce projet, et une autorisation de programme a été votée à hauteur de 30 millions d’euros après qu’il a rencontré quelques obstacles.
Mais le département ne peut pas intervenir seul, monsieur le secrétaire d’État. L’État et la région doivent l’accompagner. À cet égard, je ne comprends pas – et disant cela, je relaie la position unanime de mon département – que le musée archéologique du MuséoParc Alésia, projet labellisé « Musée de France », ne soit pas inscrit au contrat de plan État-région de Bourgogne, qui engage plus de 600 millions d’euros pour la période 2015-2020, ni aidé d’une autre façon par l’État.
À plusieurs reprises, nous avons réclamé au préfet et au président de la région Bourgogne l’inscription du musée archéologique au contrat de plan. En vain. Ce refus est incompréhensible et injuste à l’égard des habitants de Côte-d’Or. Le site d’Alésia est situé dans un territoire rural en proie à des difficultés économiques. Il est reconnu aux plans national et international. Il est donc incompréhensible de concentrer tous les moyens sur le Musée des beaux-arts de Dijon.
C’est pourquoi je demande solennellement à Mme la ministre de la culture de revenir sur sa position, soit en revoyant le contrat de plan État-région et en discutant avec les partenaires concernés, soit en prenant l’initiative de soutenir un projet qui, je le répète, est reconnu au plan international. J’insiste : l’attitude actuelle de la ministre est incompréhensible, et c’est la raison pour laquelle je souhaitais l’interroger en personne.