Monsieur le Premier ministre, vous avez supprimé le financement de l’apprentissage de la musique au sein des conservatoires à rayonnement régional. Par souci de responsabilité, les maires ont assumé cette décision.
Vous avez imposé aux maires la semaine scolaire de quatre jours et demi. Non financée par l’État, elle coûte chaque année 500 millions d’euros aux communes, et n’apporte rien ni aux familles ni aux enfants. Par souci de responsabilité, les maires l’ont assumée.
Vous avez supprimé 3 milliards de dotations aux communes du jour au lendemain. Nous avons pris nos responsabilités et adopté des budgets municipaux en équilibre, conformément à la loi.
Tout cela a été possible grâce à une conjugaison d’économies et de fiscalité, que nous assumons à votre place, monsieur le Premier ministre.
Dans le même temps, votre gouvernement, qui prétend donner des leçons de bonne gestion, a présenté à la nation un budget insincère, à hauteur de 4 milliards d’euros.
La réforme de l’État est au point mort. Pire, les économies sont renvoyées à 2017, c’est-à-dire à vos successeurs, alors même que vous avez déjà levé plus de 80 milliards d’euros d’impôts supplémentaires depuis 2012.
Les maires sont en colère parce que vous demandez aux communes de faire ce que vous êtes incapables de réaliser.